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Hématologie

Publié le 23 avr 2023Lecture 3 min

Hémopathies malignes chroniques : l’importance d’un suivi coordonné

Odile CHOUBERT-MOLY, Toulouse

La prise en charge des hémopathies malignes chroniques a considérablement progressé ces 20 dernières années, notamment grâce à l’arrivée des thérapies ciblées orales administrées en ambulatoire. Dans son dernier communiqué, l’Académie nationale de médecine insiste notamment sur l’importance d’une prise en charge coordonnée ville/hôpital des patients.

Dans la leucémie lymphoïde chronique (LLC), le traitement repose sur l’ibrutinib, inhibiteur de la tyrosine kinase de Bruton en cas de mutation TP53 ou de délétion 17p, ou sur le vénétoclax, puissant inhibiteur sélectif de la protéine anti-apoptotique BCL-2. L’association ibrutinib/vénétoclax a d’ailleurs démontré une réduction importante du risque de progression de la maladie ou de décès et une amélioration du taux de survie à long terme chez les patients âgés de plus de 65 ans, par rapport aux thérapeutiques préalablement utilisées. Comme le rappelle l’Académie nationale de médecine, ces thérapies ciblées par voie orale sont bien supportées et efficaces, et ne nécessitent pas le recours à un spécialiste de façon systématique. Par ailleurs, la leucémie myéloïde chronique (LMC) peut être traitée dans la majorité des cas par des inhibiteurs de tyrosines kinases, administrés oralement en ambulatoire, tels que l’imatinib. Aujourd’hui, il existe des inhibiteurs de tyrosine kinase de deuxième, voire de troisième génération qui permettent d’améliorer les résultats des tests de biologie moléculaire. La surveillance repose sur des bilans sanguins simples, auxquels il faut associer des tests de biologie moléculaire réalisés de façon mensuelle au début puis trimestrielle, voire tous les 6 mois si la réponse thérapeutique est durable et profonde ; une survie de 82 % à 17 ans est observée. Face à ces évolutions majeures de la prise en charge des leucémies chroniques, l’Académie nationale de médecine formule les recommandations suivantes : 1) Devant un syndrome tumoral (adénopathies, splénomégalie) et des signes généraux évocateurs (pâleur, amaigrissement), prescrire un hémogramme pour un diagnostic précoce et une prise en charge à un stade de début de l’hémopathie. 2) Le prescripteur doit bien connaître la pharmacologie des thérapeutiques ciblées pour assurer une veille attentive des effets secondaires et éviter des prescriptions sources d’interactions médicamenteuses parfois fatales. 3) Assurer une prise en charge coordonnée de ces patients impliquant le spécialiste hospitalier, le médecin généraliste, l’infirmière de pratique avancée et le pharmacien, en mettant l’accent sur la surveillance de l’efficacité et de la tolérance du traitement, et l’éventuelle adaptation de celui-ci. 4) Encourager le retour à une activité professionnelle lorsque, après les phases initiales du traitement, l’hémopathie est en bonne rémission. *Les implications médicales et sociétales des progrès considérables faits dans la prise en charge des leucémies chroniques. [en ligne]. [Consulté le 12/04/2023]. Disponible à l’adresse : https://www.academie-medecine.fr/wp-content/uploads/2023/04/23.4.6-PCRA-46-Leucemies-chroniques.pdf

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